Comprendre la fabrication du Rhum (Fermentation et distillation)

Apprenez comment est fabriqué le rhum, de la canne à sucre à la distillation, en passant par la fermentation. Découvrez les secrets du Vesou, de la mélasse, et du rhum blanc brut de colonne.

TECHNIQUES & SAVOIR-FAIRE

4/28/20251 min read

Comment est fabriqué le rhum ? De la canne à sucre au rhum blanc

Produit aux quatre coins du monde, le rhum est une eau-de-vie issue de la distillation de produits fermentés provenant de la canne à sucre – tout comme le whisky provient du malt ou le cognac du raisin.

La canne à sucre : point de départ

Après 10 à 12 mois de croissance, la canne est récoltée à maturité, coupée à sa base, puis débarrassée de ses feuilles. On broie ensuite ses fibres pour en extraire le jus de canne, appelé vesou.

La fermentation : naissance du vin de canne

Ce jus de canne peut être utilisé pur (rhum agricole) ou transformé en mélasse (rhum traditionnel/industriel). Dans les deux cas, il est fermenté grâce à des levures, qui transforment les sucres en alcool, créant un moût appelé « vin de canne », titrant entre 8 % et 11 % d’alcool.

La fermentation est une étape-clé, car elle influe fortement sur les arômes du futur rhum. On agit donc sur :

  • le type de levures (indigènes ou sélectionnées),

  • la température de fermentation,

  • le type de cuves (inox, béton, bois…),

  • et la durée (courte ou prolongée).

La distillation : de l’alcool brut au rhum blanc

Le moût est ensuite chauffé à plus de 78,5°C, température à laquelle l’alcool s’évapore, sans atteindre 100°C pour éviter l’évaporation de l’eau. Cela se fait dans un alambic traditionnel ou à colonne.

Les vapeurs d’alcool sont ensuite condensées pour donner un distillat : c’est le rhum blanc brut de colonne, qui titre naturellement entre 70° et 80°.

On réduit ensuite ce degré alcoolique en y ajoutant de l’eau pure (souvent distillée ou de pluie), pour obtenir un rhum embouteillé autour de 40° à 59° et plus selon le style recherché.